vendredi 5 décembre 2008

Les Elans de Lara

Tel un miroir glacé et immuable, « oré » d’un soleil naissant, la plaine reposait, laissant au silence la voix du temps.

L’hivers était là, tranquille et paisible, recouvrant par sa neige toutes choses de la nature fantastique.

Lara regardait de sa minuscule fenêtre, ce paysage surprenant ; dont le brouillard fuyant s’estompait sur la forêt.

Eveillée avant toute la maisonnée, sans bruit ni angoisse, Elle fixait inlassablement l’étendue de ce mirage et de ce silence croissant.

Sa frimousse collée à la vitre, écartait les splendides étoiles de givres qui s’évadaient avec diamants.

Mais, la neige re-floconnait !

Puis là-bas, là-bas, très loin ; mais plus près, encore plus près, parue une ombre, qui grandissait … grandissait de plus en plus, jusqu'à en devenir énorme et grandiose !
Ses larges bois plats et compacts, ainsi que son corps couverts de flocons légers, Il avançait, calme et serein, appuyant ses grands, lourds sabots palmés, un à un, dans la profondeur du sol.

C’était Lui !
Lui qui avait traverser des rivières, des lacs, des montagnes ! . ..
Lui, le grand solitaire et le protecteur infini !
C’était Lui : ORIGNAL !!!

Subjuguée et surprise de joie, Lara poussa un cri, qui s’évanouit doucement dans l’espace.
Seul Orignal, le percevant, détourna légèrement la tête, lui faisant un clin d’œil en baissant les paupières, et un vague sourire en relevant l’une de ses babines.

Lara reste figée ; Elle a envie de crier, de courir, de descendre l’embrasser.
Alors que soudain, Elle aperçue se présenter lentement et machinalement des femelles Elans et leurs petits, suivant patiemment les traces d’Orignal
Elle compris qu’Il montait son petit troupeau en forêt, que Lui seul pourrait arracher des écorces à plus de trois mètres de haut en se dressant sur ses pattes arrières pour nourrir tous ceux qui l’accompagnaient.

Ca y est !
La maison se réveille !
Lara ! (Ça, c’est Papa)
Lara !
La neige tombe toujours, effaçant presque toutes traces

Pour traduire ce conte: Traduction technique

Une histoire de Rosa

Rose de Provence (c’est ma Maman)
Rosier de Provence (c’est mon Papa)
Moi, je me nome Rosa !

Rose est resplendissante dans sa robe mordorée, étalant généreusement et de toutes parts, ses parfums inégalés et sublimes, délectant l’air du moment.

Rosier, Lui, est simple et différent.
Il nous apporte la sève dont nous vivons, de ses fortes racines et épines.
Tout couvert de feuilles obscures, parfois ; ou très claires, selon son humeur ; il contraste avec l’herbe tendre et pâle qui nous entoure.
Il nous couve, nous protège et nous conduit de toute sa force et de son humilité.

Rosa, c’est Moi, je suis sortie de la tige de Rose ; plus petite bien sûr, mais bientôt presque aussi belle ! (Je me flatte !). Mais, je l’aime tellement ! Que lui ressembler serait un délice.


Mon ami « Bourdon » a disparu. Si, certes, mes amies les abeilles viennent me visiter, tant pour me distraire que pour goûter mon nectar, elles ne peuvent en aucun cas le remplacer ; aussi, parfois, je pleure des larmes de rosée.


Mais voici que survient autre chose !!!!
Sur la même tige de Rose arrive un bourgeon …C’est un « Bouton de Rose » !
Prochainement, il va éclore !

Quelle joie ! Quelle surprise ! Que faire ! Comment suivre cette évolution ?


Rosier multiplie ses rejets de tous côtés pour nous protéger ; Rose s’affaiblie quelque peu.

Et Moi ?


Soudain, ce fut terrible ! Un ciel noir !
Un orage, dont seul Zeus a le secret :
Implacable et interminable !
Les vents hurlent, la forêt gémit, les animaux s’affolent, les pluies dévastatrices emportent des coulées de boue !
Un désordre terrifiant !



Puis, l’orage s’éloigne, laissant place à la désolation et à un silence rare et profond.

Rosier a tenu bon ; couvert de terre, mais encore très vaillant, sur ses racines profondes.

Rose, Elle, s’est penchée vers Moi et « Bouton de Rose », pour nous préserver.

La nuit s’enfuit enfin, pour laisser place à l’aurore.
Tous les bruits et murmures se retrouvèrent, comme à l’accoutumée.

Rosier se repose de sa longue surveillance, Rose se redresse peu à peu.

Je suis couverte de grosses gouttes d’eau, qui gonflent mes pétales.

Mais, Eole, dans sa grande bonté, nous envoie une fine brise écartant ces perles de pluie.

Sous Moi, encore tremblante, « Bouton de Rose » frémit ; annonçant timidement l’ouverture de l’un de ses pétales.

Alors, j’ai compris que sans Rose et Rosier, nos protecteurs nous ne seront rien, toutes deux.

Mais, je veux et sais que je peux, aussi les aider, en apprenant à « Bouton de Rose » :
A sourire au jour levant, à jouer avec le vent, les papillons, les oiseaux, à ne pas craindre les vrombissements des abeilles, à se tourner si le soleil est trop fort, à se nourrir des fraîcheurs matinales ….

D’ailleurs, j’ai décidé : je l’appellerai Roseline !

Qu’en penses-tu ?


Manizou.

Pour traduire ce conte : Agence de traduction

A Lara

Les trois petits coquillages !

Me promenant sur la plage, les chaussures couvertes de sables ; je me suis approchée du bord de mer, là où le sable gonflé d’eau est plus ferme.
La mer était calme et sereine, roulant de petites vagues tranquilles, jusqu’à mes pieds, comme pour me dire « Bonjour » !

Sa musique éternelle ronronnait et me berçait sous le soleil.
Lorsque … Soudain…m’apparut un ravissant un ravissant petit coquillage rose, encore tout humide et brillant de mille feux sous la lumière.
Tandis que je le regardais, dans toute sa beauté et sa simplicité ; il semblait me dire :

- Prends – moi

Alors, je l’ai pris, le posant au creux de ma main.
Il s’ébrouait de toutes parts, ôtant sable et eau, rayonnant de toutes ses nacres !

Et, m’adressant tous ses rayons reflétés, il m’indiquait le chemin.
J’avançais de nouveau, aux sons des vagues et aux regards des sables.
Puis, surgit un éblouissant petit coquillage jaune, comme le soleil levant, quelle merveille !

Comme, je le ramassais, ils se retrouvèrent tous deux avec joie dans ma main. Ils semblaient parler entre eux, heureux de se retrouver ; parlant une langue « coquillagique » que je ne connais pas.

Ils vibraient, comme des fous, aussi ai-je continué mon chemin …
Lorsqu’un nouveau coquillage mauve, beaucoup plus gros, se présenta ; son insolence et sa prestance, m’invita à le capturer !

Tout trois réunis se sont échauffés aux vibrations de ma main !
Ils m’ont dit :
« Merci !

Nous venons des fonds des mers, chacun a échoué le long de la plage, à distances différentes ! Mais nous voilà enfin réunis !

Car, nous sommes venus sur terre, pour en jouir et rencontrer la plus belle petite fille qu’il y soit ! »

Alors, je leurs ai répondus, je la connais, mais c’est encore loin.
Aussi, sur la mer, le soleil se couchant, ivre de joie ; je les ai reposés, ainsi je le sais, un jour tu les retrouveras.

Manizou.

Les ‘ - ‘ ou ‘ traits d’union ‘

Du Traducteur à l’Auteur, il n’y a qu’un « Mot » de différence !
L’Auteur traduit sa pensée, et le Traducteur Le transmet. (ou Le divulgue)

Le jeu du quotidien, implacable, durable et long ; ne rompt-il pas face à un baiser ou un sourire !

Et lorsque j’écris : je « pars …cours » et me plonge dans les chemins tortueux, moelleux ou rugueux du vocabulaire, pour en extraire la quintessence d’une ombre ludique de l’essence poétique.

Le rêve, alors, n’est plus virtuel ou illusoire ; Il devient présent, lattant, charmant et réel !

Aussi, vivons Le …


Denise Bouyssou

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